Neue Regelung zur Mindeststrafe bei Raserdelikten gilt auch für Neulenker

Die seit 2023 geltende Regelung, wonach ein Raserdelikt mit einer Geldstrafe sanktioniert werden kann, sofern der Täter in den letzten zehn Jahren kein schweres Verkehrsdelikt begangen hat, gilt unabhängig vom Zeitpunkt der Erlangung des Führerausweises. Das Bundesgericht bestätigt im Urteil 6B_1372/2023 vom 13. November 2024 (zur amtl. Publ. bestimmt) einen Entscheid des Genfer Kantonsgerichts.

Sachverhalt

Ein Motorradlenker überschritt 2022 auf der Autobahn die signalisierte Höchstgeschwindigkeit von 80 km/h um 66 km/h. In erster Instanz wurde er für das Raserdelikt (Tempoüberschreitung von mindestens 60 km/h, wo maximal 80 km/h erlaubt sind) im April 2023 zu einer bedingten Freiheitsstrafe von 12 Monaten verurteilt.

Ausführungen des Bundesgerichts im Urteil 6B_1372/2023 vom 13. November 2024

Anfang Oktober 2023 trat die Neuregelung von Artikel 90 Absatz 3ter SVG in Kraft. Demnach kann anstatt einer Freiheitsstrafe eine Geldstrafe verhängt werden, sofern der Täter innerhalb der letzten zehn Jahre kein schweres Strassenverkehrsdelikt begangen hat. Da dies im konkreten Fall zutraf, verhängte das Genfer Kantonsgericht im November 2023 eine bedingte Geldstrafe von 180 Tagessätzen. Es berücksichtigte unter anderem, dass beim Vorfall keine anderen Verkehrsteilnehmer in der Nähe waren, gute Fahrbedingungen herrschten und der Betroffene anschliessend sein Motorrad verkaufte und seinen Führerausweis, den er 2020 erlangt hatte, freiwillig hinterlegte. Die Staatsanwaltschaft gelangte ans Bundesgericht und machte geltend, Artikel 90 Absatz 3ter SVG setze voraus, dass der Lenker tatsächlich einen tadellosen automobilistischen Leumund während zehn Jahren aufweise. Auf junge Lenker, die erst seit einigen Jahren über einen Führerausweis verfügen würden, sei die Regelung nicht anwendbar. Das Bundesgericht weist die Beschwerde im Urteil 6B_1372/2023 vom 13. November 2024 ab.

Die neue Bestimmung von Artikel 90 Absatz 3ter SVG kann gemäss dem Bundesgericht grundsätzlich auch bei Fahrzeuglenkern angewendet werden, die noch nicht seit mindestens zehn Jahren über einen Fahrausweis verfügen, also auch bei Jung- beziehungsweise Neulenkern. Aus den Gesetzesmaterialien ergibt sich, dass der Gesetzgeber mit der neuen Bestimmung beabsichtigte, dem Richter bei der Bestrafung von Raserdelikten einen gewissen Ermessensspielraum einzuräumen. Weder aus dem Gesetz noch aus den parlamentarischen Debatten kann geschlossen werden, dass die Prüfung der Frage, ob der Lenker innerhalb der letzten zehn Jahre ein schweres Strassenverkehrsdelikt begangen hat, vom Zeitpunkt des Erlangens des Führerausweises respektive vom Alter des Lenkers abhängig gemacht werden sollte.

Hier sind noch die Schlüsselausführungen im französischen Originalwortlaut:

«L’art. 90 al. 3ter LCR est clair en ce sens qu’il ne fait aucune référence au permis de conduire ou au nombre d’années de conduite de l’auteur. Les versions allemande et italienne n’y font pas non plus référence. Par ailleurs, d’un point de vue historique, les travaux parlementaires n’évoquent pas la question du nombre d’années de conduite ou de la date d’obtention du permis de conduire, respectivement de ses modalités (à l’essai ou définitif), pas plus que celle des jeunes conducteurs.» (2.5.2).

«L’art. 90 al. 3ter LCR constitue une norme potestative („Kann-Vorschrift“). Au vu de ce qui précède, il y a lieu de retenir que l’examen des condamnations d’un auteur „au cours des dix années précédant les faits“ ne dépend pas de la date d’obtention du permis de conduire, respectivement du nombre d’années de pratique de la conduite. Cette notion ne ressort ni du texte clair de la loi, ni des débats parlementaires. Cette solution se justifie d’autant plus qu’on peut imaginer la commission d’un crime ou un délit routier, c’est-à-dire dans le contexte de la circulation routière (YVAN JEANNERET, op. cit., p. 89), ayant gravement mis en danger la sécurité de tiers ou ayant entraîné des blessures ou la mort de tiers, sans la titularité du permis de conduire. On pense essentiellement à l’auteur qui conduit un véhicule sans jamais avoir obtenu le permis de conduire et cause un grave accident de la route. Il n’est dès lors pas nécessaire d’examiner le régime du permis de conduire à l’essai.  

S’agissant, plus généralement, des jeunes conducteurs, il est vrai qu’on pourrait se poser la question de la prise en compte d’une condamnation antérieure (au cours des dix années précédant les faits) relevant du droit pénal des mineurs, dans la mesure où il s’agirait d’un crime ou un délit routier au sens de l’art. 90 al. 3 ter LCR. En l’espèce, cette question peut toutefois souffrir de rester indécise puisqu’il ne ressort pas de l’arrêt entrepris que l’intimé a été condamné par la justice des mineurs.  

En l’espèce, la condamnation antérieure de l’intimé (juin 2021) ne relève manifestement pas du catalogue de l’art. 90 al. 3ter LCR (incendie par négligence et délit à la LArm) et le ministère public ne le prétend pas non plus. La cour cantonale pouvait ainsi, sans violer le droit fédéral, retenir que l’intimé n’avait pas été condamné, au cours des dix années précédant les faits, pour un crime ou un délit routier ayant gravement mis en danger la sécurité de tiers ou ayant entraîné des blessures ou la mort de tiers. Elle pouvait en conséquence, sans violer l’art. 90 al. 3ter LCR, le condamner à une peine pécuniaire de 180 jours-amende assortie du sursis. Mal fondé, le grief doit partant être rejeté. 

Le recourant ne critique pas la fixation de la peine sous un autre angle (art. 42 al. 2 LTF).» (E.2.6).

 

 

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