Sachverhalt
Die Bundesanwaltschaft (BA) hatte 2011 gestützt auf eine Strafanzeige von Hermitage Capital Management Ltd ein Strafverfahren gegen unbekannt wegen des Verdachts auf Geldwäscherei eröffnet. Die Gesellschaft wurde in diesem Verfahren als Privatklägerin zugelassen.
Mit Verfügung vom 21. Juli 2021 stellte die BA das Strafverfahren ein und gab gewisse Gelder frei, die im Rahmen des Verfahrens beschlagnahmt worden waren. Zudem entzog es der Gesellschaft ihre Stellung als Privatklägerin. Auf Beschwerde von Hermitage Capital Management Ltd bestätigte die Beschwerdekammer des Bundesstrafgerichts am 23. November 2022 den Entzug der Privatklägerstellung.
Ausführungen des Bundesgerichts im Urteil 7B_60/2022 vom 21. Januar 2025
Das Bundesgericht weist im Urteil 7B_60/2022 vom 21. Januar 2025 die dagegen erhobene Beschwerde der Gesellschaft ab.
Als Privatklägerschaft kann anerkannt werden, wer in seinen Rechten durch eine Straftat unmittelbar verletzt worden ist. Der Tatbestand der Geldwäscherei (Artikel 305bis StGB) setzt voraus, dass die gewaschenen Mittel aus einem Verbrechen herrühren. Gemäss Rechtsprechung ist dabei nicht verlangt, dass die kriminelle Vortat im Detail bekannt oder strikt bewiesen ist. Es muss aber ein gewisser Kausalzusammenhang gegeben sein. Gemäss dem angefochtenen Entscheid des Bundesstrafgerichts stehen die von Hermitage Capital Management Ltd angezeigten Delikte in einem Zusammenhang mit Vortaten in Russland. Die Vorinstanz ist einerseits zum Schluss gekommen, dass die Beschwerdeführerin nicht aufgezeigt oder zumindest glaubhaft gemacht habe, dass die in der Schweiz mutmasslich gewaschenen Mittel unmittelbar aus den von ihr angeführten Straftaten stammen würden. Andererseits sei sie von den Vortaten der angezeigten Geldwäscherei-Handlungen nicht direkt und persönlich berührt. Der Entzug der Stellung als Privatklägerin gegenüber der Beschwerdeführerin kann bereits gestützt auf diese zweite Begründungslinie bestätigt werden. Entgegen der Ansicht der Beschwerdeführerin ist nicht erkennbar, dass sie durch die angeführten Straftaten unmittelbar geschädigt worden sein könnte. Soweit diese Straftaten zum Nachteil von drei anderen Gesellschaften begangen worden sein sollen, ist nicht ersichtlich, inwiefern deren mögliche Schädigung direkt die Interessen der Beschwerdeführerin selber verletzt haben könnte. Insofern kann der Vorinstanz keine Verletzung von Bundesrecht vorgeworfen werden, wenn sie den Entzug der Stellung als Privatklägerin gegenüber der Beschwerdeführerin bestätigt hat.
Hier sind noch einige Ausführungen des Bundesgerichts im französischen Original:
«Selon l’art. 305bis ch. 1 CP, est puni d’une peine privative de liberté de trois ans au plus ou d’une peine pécuniaire notamment celui qui aura commis un acte propre à entraver l’identification de l’origine, la découverte ou la confiscation de valeurs patrimoniales dont il savait ou devait présumer qu’elles provenaient d’un crime. Les valeurs patrimoniales blanchies doivent provenir d’un crime au sens de l’art. 10 al. 2 CP, soit d’une infraction passible d’une peine privative de liberté de plus de trois ans. En matière de blanchiment d’argent, comme dans le domaine du recel, la preuve stricte de l’acte préalable n’est pas exigée. Il n’est pas nécessaire que l’on connaisse en détail les circonstances du crime, singulièrement son auteur, pour pouvoir réprimer le blanchiment. Le lien exigé entre le crime à l’origine des fonds et le blanchiment d’argent est volontairement ténu (ATF 138 IV 1 consid. 4.2.2; 120 IV 323 consid. 3d; arrêts 7B_171/2022 du 15 août 2024 consid. 2.4.4; 6B_1016/2023 du 19 mars 2024 consid. 2.1.2).» (E.3.2.2).
«Contrairement à ce que soutient la recourante, on ne voit pas qu’elle aurait subi une atteinte directe du fait des infractions dénoncées, comme l’a relevé à juste titre la Cour des plaintes. Sur cet aspect, la recourante se contente en effet de prétendre que la seule partie lésée reconnue par les autorités suisses – à savoir le Trésor russe – aurait délibérément opté pour l’impunité des auteurs des infractions et qu’à l’inverse de la Suisse, de nombreuses juridictions d’autres pays – Lituanie, France ou États-Unis d’Amérique – auraient reconnu la qualité de partie plaignante de la recourante. Ces affirmations – outre qu’elles sont purement appellatoires et, partant, irrecevables – ne sont pas propres à remettre en cause les constatations des juridictions précédentes. A cet égard, dans la mesure où les infractions dénoncées par la recourante auraient été commises au préjudice de trois sociétés, à savoir H.A. Ltd, H.B. Ltd et H.C. Ltd, on ne voit pas en quoi – et la recourante ne l’expose pas – le prétendu dommage subi par ces sociétés tierces aurait directement lésé ses intérêts propres (cf. consid. 3.2.1 supra). Au contraire, il résulte de l’ordonnance du 21 juillet 2021 du MPC citée dans la décision querellée que la recourante est „conseillère en placement“ de H., laquelle détenait les trois sociétés dont il est question ci-dessus; or la recourante ne démontre pas – ni même ne tente de le faire – que ces constatations seraient arbitraires. Pour le surplus, la recourante se contente de reprocher aux juges précédents de s’être appuyés sur ses prétentions civiles pour lui dénier la qualité de lésée; elle soutient qu’elle n’aurait pas été forclose pour articuler de nouvelles prétentions civiles. Ce faisant, la recourante ne critique pas la motivation de la Cour des plaintes s’agissant du caractère typique de dommages par ricochet des prétentions articulées à ce jour (cf. art. 42 al. 2 et 106 al. 2 LTF); cette appréciation ne prête au surplus pas le flanc à la critique. Pour le reste, quoi qu’en dise la recourante, il apparaît révélateur qu’après plus de dix ans de procédure, elle ait uniquement articulé les prétentions précitées, alors même que sa qualité de partie plaignante était remise en question.» (E.3.4.2).