Sachverhalt
Im Jahr 2017 ordnete die Staatsanwaltschaft die Eröffnung einer Untersuchung an, um die Ursachen des Todes von B. zu ermitteln, der sich in seinem Haus ereignet hatte. In den Stunden vor seinem Tod hatte der Vorbestrafte Dr. A. wegen Atemproblemen und Schmerzen in der Lunge aufgesucht und war nach Hause gegangen, ohne ein Medikament zu erhalten.
Mit Strafbefehl vom 20. Mai 2021 wurde A. unter anderem wegen fahrlässiger Tötung zu einer Geldstrafe von 90 Tagessätzen zu 200 Fr. pro Tag, bedingt für zwei Jahre, sowie zur Zahlung der Gerichtskosten und der Kosten für die notwendige Verteidigung der Beschwerdeführer verurteilt. Dieser Beschluss wurde dem Betroffenen am nächsten Tag über seinen Rechtsbeistand zugestellt.
Mit Schreiben vom 1. Juni 2021, das am nächsten Tag der Post übergeben wurde, erklärte A., vertreten durch seinen Anwalt, der Staatsanwaltschaft, dass sein Anwalt am 28. Mai 2021 einen eingeschriebenen Brief unterzeichnet hatte, in dem er Einspruch gegen den Strafbefehl erhob. Dieser Brief sei jedoch nicht abgeschickt worden, da die Sekretärin der Kanzlei ihn «irrtümlich im Unterzeichner hinterlassen hatte, ohne [ihn] in einen Umschlag zu stecken». Er beantragte die Wiedereinsetzung der Einsprachefrist gemäss Art. 94 StPO und erklärte, Einsprache gegen den Strafbefehl zu erheben.
Mit Beschluss vom 5. Juli 2021 erklärte das Polizeigericht den Einspruch gegen den Strafbefehl vom 20. Mai 2021 für unzulässig und verwies die Akte zur Entscheidung über den Antrag auf Fristwiederherstellung an die Staatsanwaltschaft.
Weiterzug ans Bundesgericht
Der A. erhebt beim Bundesgericht Beschwerde in Strafsachen gegen das Urteil vom 2. Dezember 2021. Er beantragt kostenpflichtig, das Urteil aufzuheben und vor allem sein Gesuch vom 1. Juni 2021 um Wiederherstellung der Einsprachefrist gegen den Strafbefehl vom 20. Mai 2021 gutzuheissen, hilfsweise die Sache zu einem neuen Entscheid im Sinne der Erwägungen an das Kantonsgericht zurückzuweisen, noch hilfsweise die Sache an die Staatsanwaltschaft zurückzuweisen.
Ausführungen des Bundesgerichts im Urteil 6B_16/2022 vom 26. Januar 2023
Vor Bundesgericht stand zur Diskussion, ob der Fehler des Versäumnisses der Frist zur Einsprache gegen den Strafbefehl dem Klienten bzw. Beschuldigten zugerechnet werden kann.
Das Bundesgericht äusserte sich im Urteil 6B_16/2022 vom 26. Januar 2023 wie folgt:
«Le recourant se prévaut en premier lieu du texte de l‘ATF 143 I 284 dont il résulterait que la première condition ne se limiterait pas à la seule défense obligatoire.
La jurisprudence a usé de la formulation „en particulier lors d’une défense obligatoire“ pour déterminer les cas dans lesquels la grossière erreur de l’avocat n’était pas imputable à son client (cf. consid. 1.1 ci-dessus). Or, comme l’a relevé la cour cantonale, malgré l’usage de cette locution, les autres passages de l‘ATF 143 I 284 mentionnent uniquement des cas de défense obligatoire, sans réserver d’autres hypothèses. Dans les arrêts cités par cet arrêt pour étayer la phrase comportant l’expression „en particulier“, soit la discussion sur l’imputabilité ou non de la faute de l’avocat a été considérée comme vaine dans la mesure où le recourant n’était pas au bénéfice d’une défense obligatoire (arrêts 6B_673/2015 du 19 octobre 2016 consid. 2.1.2; 6B_1074/2015 du 19 novembre 2015 consid. 3.2), soit la faute a été imputée au client lui-même (arrêts 6B_722/2014 du 17 décembre 2014 consid. 2.1; 1B_250/2012 du 31 juillet 2012 consid. 2.3; 1P.829/2005 du 1er mai 2006 consid. 3.3, in SJ 2006 I p. 449; 1P.485/1999 du 18 octobre 1999 consid. 4, in SJ 2000 I p. 118), soit encore les conditions formelles de l’art. 94 CPP n’étaient pas réalisées (arrêt 6B_60/2010 du 12 février 2010 consid. 2). Dans la jurisprudence postérieure à cet arrêt, la restitution de délai a été examinée à l’aune de la réalisation ou non d’un cas de défense obligatoire (cf. notamment arrêts 6B_1367/2020 du 9 février 2021 consid. 3 et 4; 6B_1006/2018 du 15 janvier 2019 consid. 3.2; 6B_1111/2017 du 7 août 2018 consid. 2; 6B_1108/2017 du 20 avril 2018 consid. 1.2). Dans des cas de demande de restitution de délai fondée sur l’art. 50 al. 1 LTF, une application par analogie de l’exception a été refusée, notamment au motif que la défense obligatoire était inconnue de la LTF (arrêts 6B_1079/2021 du 22 novembre 2021 consid. 2.3, destiné à la publication; 6B_1244/2020 du 15 décembre 2020 consid. 2.2 et les références citées; cf. JEAN-MAURICE FRÉSARD, in Commentaire de la LTF, 3e éd. 2022, n° 8 ad art. 50 LTF).
La doctrine récente a majoritairement souligné qu’il fallait s’en tenir à la règle en vertu de laquelle, hormis les cas de défense obligatoire, la faute de l’avocat doit être imputée à son mandant (DANIEL STOLL, in Commentaire romand, Code de procédure pénale suisse, 2e éd. 2019, n° 10a ad art. 94 CPP; BRÜSCHWEILER/GRÜNIG, op. cit. n° 4 ad art. 94 CPP; NIKLAUS OBERHOLZER, Grundzüge des Strafprozessrechts, 4e éd. 2020, n° 1756; dans ce sens également: JEANNERET/KUHN, Précis de procédure pénale, 2e éd. 2018, n° 5030; CHIABUDINI/GUISAN, Notification de l’ordonnance pénale, in Mélanges à la mémoire de Bernard Corboz, 2019, p. 333 ss, n° 49 et la note de bas de page 78; contra : CAMILLE PERRIER DEPEURSINGE, TF 6B_294/2016: Défaillance, restitution de délai et faute de l’avocat, PJA 2017 p. 1257 ss). Déjà avant l‘ATF 143 I 284, un auteur a soutenu que la sécurité du droit justifiait un durcissement de la pratique de telle sorte que les erreurs commises par un représentant – respectivement par ses auxiliaires – soient en principe imputées à la partie en cas de défense ou de représentation juridique volontaire. Dans les cas de défense obligatoire (qu’elle soit élective ou d’office), cet auteur a plaidé en faveur de l’instauration de conditions (CHRISTOPHE RIEDO, in Basler Kommentar, Strafprozessordnung/Jugendstrafprozessordnung, 2e éd. 2014, nos 50 et 55 ss ad art. 94 CPP), lesquelles ont d’ailleurs été adoptées par la jurisprudence fédérale (cf. ATF 143 I 284 consid. 2.2.3).
En dépit de l’usage de la locution „en particulier“, il découle de la jurisprudence uniforme et de la doctrine majoritaire que la défense obligatoire est une condition indispensable à une restitution de délai en cas de faute grossière de l’avocat.» (E.1.5.1).
Die neuere Lehre hat gemäss Bundesgericht also mehrheitlich betont, dass an der Regel festzuhalten sei, wonach das Verschulden des Anwalts ausser in Fällen der Pflichtverteidigung dem Mandanten zuzurechnen ist (DANIEL STOLL, in Commentaire romand, Code de procédure pénale suisse, 2e éd. 2019, Nr. 10a zu Art. 94 StPO; BRÜSCHWEILER/GRÜNIG, op. cit. 94 StPO; NIKLAUS OBERHOLZER, Grundzüge des Strafprozessrechts, 4. Aufl. 2020, Nr. 1756; in diesem Sinne auch: JEANNERET/KUHN, Précis de procédure pénale, 2. Aufl. 2018, Nr. 5030; CHIABUDINI/GUISAN, Notification de l’ordonnance pénale, in Mélanges à la mémoire de Bernard Corboz, 2019, S. 333 ff, Nr. 49 und Fn. 78; contra : CAMILLE PERRIER DEPEURSINGE, TF 6B_294/2016: Défaillance, restitution de délai et faute de l’avocat, PJA 2017 S. 1257 ff.). Bereits vor BGE 143 I 284 wurde argumentiert, dass die Rechtssicherheit eine Verschärfung der Praxis dahingehend rechtfertige, dass Fehler eines Vertreters – bzw. seiner Hilfspersonen – bei freiwilliger Verteidigung oder Rechtsvertretung grundsätzlich der Partei zugerechnet werden. In Fällen von Pflichtverteidigung (sei es Wahl- oder Pflichtverteidigung) plädierte dieser Autor für die Einführung von Bedingungen (CHRISTOPHE RIEDO, in Basler Kommentar, Strafprozessordnung/Jugendstrafprozessordnung, 2. Aufl. 2014, Rz. 50 und 55 ff. zu Art. 94 StPO), die im Übrigen auch von der Bundesrechtsprechung übernommen wurden (vgl. BGE 143 I 284 E. 2.2.3).
Trotz der Verwendung der Wendung «insbesondere» ergibt sich aus der einheitlichen Rechtsprechung und der mehrheitlichen Lehre, dass die Pflichtverteidigung eine unabdingbare Voraussetzung für eine Fristenwiederherstellung bei grobem Anwaltsverschulden ist, erläutert das Bundesgericht.
Das Bundesgericht fährt im Urteil 6B_16/2022 vom 26. Januar 2023 fort:
«Se fondant en second lieu sur un avis de doctrine isolé (CAMILLE PERRIER DEPEURSINGE, op. cit., p. 1262), le recourant soutient qu’il y aurait lieu d’élargir la jurisprudence publiée aux ATF 143 I 284 à la défense d’office afin d’assurer une défense concrète et effective au sens de l’art. 6 par. 3 let. c CEDH. Il fait valoir qu’il n’y aurait pas lieu de faire de différence entre la défense obligatoire et la défense d’office, indépendamment de la question de l’indigence du prévenu.
On relève en préambule, s’agissant du droit à un procès équitable (cf. art. 6 par. 1 CEDH) que la fixation d’un délai d’opposition et les conditions posées à sa restitution poursuivent un but légitime, tendant notamment à assurer une bonne administration de la justice ainsi que le respect du principe de la sécurité du droit, qui assure l’égalité des justiciables devant la loi. Le principe de proportionnalité entre la limitation imposée et le but visé est respecté, dès lors que le mécanisme de la restitution du délai permet de répéter l’acte omis, à certaines conditions développées par la jurisprudence (cf. en matière de recours au Tribunal fédéral: arrêt 6B_1079/2021 du 22 novembre 2021 consid 2.5, destiné à la publication).
A l’arrêt publié aux ATF 143 I 284 (consid. 2.2.1 à 2.2.3), c’est justement après avoir détaillé la jurisprudence de la CourEDH et du Tribunal fédéral rendue en matière d’effectivité de la défense que celui-ci a circonscrit l’examen de la restitution du délai au cas de la défense obligatoire. La jurisprudence en la matière est donc clairement restrictive. Comme on l’a vu, la doctrine va dans ce sens. STOLL en particulier s’est opposé à un élargissement de l’exception à d’autres cas. Il a souligné le risque d’une application différenciée de la loi selon que le justiciable est assisté ou non d’un avocat dans les causes où cela n’est pas obligatoire. Cela favoriserait sans raison le justiciable assisté qui pourrait obtenir une restitution de délai en vertu du droit à une défense efficace par rapport au justiciable non accompagné qui ne pourrait pas faire valoir la même exception (STOLL, op. cit., n° 10a ad art. 94 CPP).
En définitive, une extension de l’exception à d’autres hypothèses que la défense obligatoire reviendrait à vider de son sens l’art. 94 al. 1 CPP dans de nombreux cas. Cela contreviendrait à l’intérêt public lié à une bonne administration de la justice, à la sécurité du droit et à l’égalité de traitement entre les justiciables, en fonction de la représentation ou non par un avocat. Seule une interprétation stricte de l’art. 94 al. 1 CPP et de la jurisprudence en la matière permet d’assurer le respect des exigences de prévisibilité et de cohérence qui servent les intérêts des justiciables et de toutes les parties à la procédure. Pour ces motifs, il y a lieu de s’en tenir au fait que la défense obligatoire est une condition sine qua non pour faire exception à l’imputation de la faute grave de l’avocat à son client. » (E.1.5.2).
Letztendlich würde eine Ausweitung der Ausnahme auf andere Fälle als die Pflichtverteidigung bedeuten, wie das Bundesgericht ausführt, dass Art. 94 Abs. 1 StPO in vielen Fällen seines Sinns entleert würde. Dies würde dem öffentlichen Interesse an einer ordnungsgemässen Rechtspflege, der Rechtssicherheit und der Gleichbehandlung der Rechtsuchenden je nachdem, ob sie durch einen Anwalt vertreten werden oder nicht, zuwiderlaufen. Nur durch eine enge Auslegung von Art. 94 Abs. 1 StPO und der einschlägigen Rechtsprechung kann gemäss dem Bundesgericht sichergestellt werden, dass die Anforderungen an Vorhersehbarkeit und Kohärenz, die den Interessen der Rechtsuchenden und aller Verfahrensbeteiligten dienen, erfüllt werden. Aus diesen Gründen hält das Bundesgericht im Urteil 6B_16/2022 vom 26. Januar 2023 daran fest, dass die Pflichtverteidigung eine unabdingbare Voraussetzung für eine Ausnahme von der Zurechnung des schweren Fehlverhaltens des Anwalts an seinen Mandanten ist.