Landesverweisung in beliebiges Drittland ohne Klärung des Aufenthaltsrechts unzulässig

Das Bundesgericht hebt im Urteil 6B_627/2022 vom 6. März 2023 (zur amtl. Publ. vorgesehen) die Landesverweisung eines Mannes tibetischer Ethnie auf. Die vom Waadtländer Kantonsgericht angeordnete Landesverweisung in ein «Drittland mit Ausnahme der Volksrepublik China» ist bundesrechtswidrig, da ungeklärt ist, ob der Betroffene von einem Drittland überhaupt aufgenommen würde.

Der 1999 im Tibet geborene Mann war 2012 zusammen mit Familienmitgliedern in die Schweiz geflüchtet. Er verfügt über einen Ausländerausweis F für vorläufig aufgenommene Flüchtlinge, deren Asylgesuch abgewiesen wurde.

Das Strafgericht des Bezirks Lausanne verurteilte ihn 2021 wegen Angriffs, Diebstahls, Hehlerei, Raubes und weiterer Delikte zu einer Gefängnisstrafe von 30 Monaten.

Das Kantonsgericht des Kantons Waadt sprach zusätzlich eine Landesverweisung von acht Jahren aus, wobei er in «ein Drittland mit Ausnahme der Volksrepublik China» auszuweisen sei.

Das Bundesgericht heisst im Urteil 6B_627/2022 vom 6. März 2023 die Beschwerde des Mannes gut und hebt die Landesverweisung auf. Das Kantonsgericht ist bei seinem Entscheid für eine Landesverweisung einerseits davon ausgegangen, dass dem Betroffenen im Falle einer Ausweisung nach China die Gefahr erniedrigender oder unmenschlicher Behandlung drohe. Insofern hat es eine Landesverweisung nach China zu Recht ausgeschlossen. Andererseits hielt es fest, dass gemäss der bundesrätlichen Antwort auf eine parlamentarische Interpellation von 2017 (17.3917) die Ausreise abgewiesener Asylsuchender tibetischer Ethnie in ein Drittland möglich sei. Das Kantonsgericht scheint davon auszugehen, dass der Vollzug der Landesverweisung des Betroffenen damit in ein beliebiges Drittland ausser nach China vollzogen werden könne. Dieser Auffassung kann vom Bundesgericht nicht gefolgt werden. Die Ausweisung in ein Drittland setzt gemäss dem Bundesgericht voraus, dass dies auch tatsächlich möglich ist, die betroffene Person also über ein Aufenthaltsrecht im Drittland verfügt. Vorliegend ist nicht bekannt, ob der Mann eine Aufenthaltsbewilligung in einem anderen Land als China erlangen könnte. Das Kantonsgericht hält selber fest, dass er ausser zu seinem Heimatland und zur Schweiz zu keinem anderen Staat irgendeine Bindung habe. Der Entscheid des Kantonsgerichts ist damit bundesrechtswidrig.

Hier ist die Schlüsselausführung des Bundesgerichts im Urteil 6B_627/2022 vom 6. März 2023: «Se fondant notamment sur la jurisprudence du Tribunal administratif fédéral, la cour cantonale a admis l’existence d’un risque de traitements inhumains ou dégradants en cas de retour du recourant en République populaire de Chine. Sur la base des constatations cantonales, sur lesquelles il n’y a pas lieu de revenir, le recourant peut donc se prévaloir de la protection des art. 25 al. 3 Cst. et 3 CEDH. Le principe de non-refoulement faisant obstacle au prononcé de son expulsion en République populaire de Chine, c’est à bon droit que la cour cantonale a refusé de prononcer l’expulsion du recourant dans ce pays. Toutefois, la cour cantonale a estimé, se référant à une réponse du Conseil fédéral à une interpellation d’une conseillère nationale, que l’expulsion du recourant dans un „pays tiers“ était possible. Elle n’a toutefois aucunement indiqué quel „pays tiers“ elle envisageait et semble plutôt estimer que le recourant peut être expulsé dans n’importe quel autre pays que la République populaire de Chine. Cette approche abstraite ne saurait être suivie. On ne peut fonder une expulsion sur de simples spéculations quant au pays de renvoi. Or, en l’espèce, on ignore si un établissement dans un autre pays du monde serait possible. Il ne ressort aucunement du jugement entrepris que le recourant serait susceptible d’obtenir un permis de séjour ailleurs qu’en République populaire de Chine, dont il est ressortissant. Bien au contraire, la cour cantonale a elle-même constaté que le recourant n’a pas de lien avec un autre pays que son pays d’origine et la Suisse. En outre, à suivre le raisonnement de la cour cantonale, le prononcé d’une expulsion serait toujours possible en cas de risque de traitements inhumains ou dégradants puisqu’il suffirait d’exclure les pays où ce risque existe et d’expulser le condamné dans „tout autre pays“. Par ailleurs, s’il ressort effectivement de la réponse du Conseil fédéral à laquelle se réfère la cour cantonale (Réponse du 15 novembre 2017 du Conseil fédéral concernant l’interpellation 17.3917 de la Conseillère nationale Barbara Gysi – Sécurité des procédures liées au renvoi des requérants d’asile tibétains déboutés), que les personnes tibétaines peuvent se rendre dans un „État tiers“, cette notion doit être comprise au regard du droit des étrangers (cf. en particulier art. 83 al. 1 et 2 LEI). A cet égard, le renvoi dans un État tiers nécessite qu’un tel renvoi soit possible, c’est-à-dire que l’étranger y dispose d’un droit de séjour. L'“État tiers“ ne peut à l’évidence pas être compris comme étant „n’importe quel autre État“, sans aucune autre précision.

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